La Fédération Française Echecs impose depuis plusisuers années un échiquier féminin pour les matchs par équipe du Top 16 a la Nationale 3. L'idée est d'obliger les clubs à développer le secteur féminin.

L'aspect positif est d'attirer l'attention sur ce secteur féminin et effectivement d'une façon ou d'une autre de le faire connaître, de le développer.

Les aspects négatifs : la dépendance des clubs de leur féminine qui est parfois la seule et unique du club. Plus vous montez en niveau, plus il est difficile de trouver des féminines d'un bon niveau. Lorsqu'un club en a une, celle-ci ne doit pas rater un match sous peine de mettre son club dans la difficulté. Grosse pression sur ses épaules et des tensions apparaissent lorsqu'elle ne veut ou ne peut pas jouer. Si la féminine titulaire ne peut pas jouer, il faut souvent faire appel à une jeune qui n'a pas forcément envie de faire le bouche trou ou de faire 300 kms pour faire une partie qui ne va pas durer longtemps. Et si effectivement par éthique ou impossibilité, les jeunes ne sont pas sollicitées, il faut persuader une femme de joueurs qui sait à peine joeur ou même à qui on apprend à jouer pour l'occasion. Celà devient ridicule. Et je connais un match où s'est joué la descente cette année sur un coup de dé. Un club a récupéré une jeune alors que l'autre n'y est pas arrivé, ce qui lui a coûté le match et a permis à l'autre club de se maintenir ! 


Complexe comme sujet. N'hésitez pas à participer au débat.

Ayant le deuxième classement Elo du tournoi avec 2388, elle marque 7 points sur 9. Un très bon tournoi de Sophie, tant il est plus difficile de gagner lorsqaue l'on est favorite, la motivation étant souvent dans le camp du plus faible qui veut devenir calife à la place du calife. Félicitation !

"En tant que joueuse d'échecs, je me bats depuis des années contre les tournois réservés aux femmes, les prix réservés aux femmes, l'échiquier féminin à partir de la Nationale 3, et autres idioties inventées par la fédération pour soi-disant "développer les échecs féminins".

Hélas, le milieu des échecs de compétition est très traditionnaliste et macho. De plus, certaines joueuses adhèrent à ce système car ça leur permet de gagner facilement des prix (voire, un salaire) en étant moins bien classées que leurs confrères (ce qui explique aussi qu'elles ne fassent pas particulièrement d'efforts pour progresser), ajoutes à ça les remarquies dévalorisantes, les blagues douteuses, la drague, etc...les femmes sont rarement bien traitées dans les tournois "mixtes". Personnellement, il n'est pas rare que je soie l'unique femme adulte dans un tournoi "mixte", alors que rien à priori ne le justifie...certaines joueuses ne jouent que les compétitions "réservées aux femmes", c'est lamentable.

Quand on entend Aronian oser dire publiquement que les femmes ne sont pas faites pour jouer aux échecs "parce qu'elles sont trop émotives", que "les échecs c'est la guerre, donc, les femmes ne dont pas faites pour ça", on comprend pourquoi les rares joueuses qui s'aventurent en compétition ont de moins bons résultats : on les décourage d'entrée, on les dévalorise.
Effectivement, les causes de ce désastre sont culturelles et sociologiques, mais combien de joueurs déchecs sont prêts à le reconnaître ?
le chemin vers l'égalité est encore long."

Merci à Chouia, que vous pouvez retrouver sur son blog, pour ce témoignage.