31 mai 2009
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Je vais laisser une fois de plus la parole à Bachar Kouatly dans son éditorial de la revue Europe-Echecs du mois de juin 2009 :
"Depuis que le titre de grand-maître est décerné officiellement, la quête du Graal a vu des centaines de milliers de jeunes joueurs s'attaquer à ce défi. In fine, le monde des échecs compte aujourd'hui près de 1300 grands-maîtres.
Le paradoxe du grand-maître pourrait être le suivant si l'on se situe du côté du modèle consumériste dominant : pourquoi tant d'abnégation, de dur labeur ? de travail d'introspection qui demande un effort énorme afin de parvenir à un niveau de maîtrise nécessitant une rationnalisation de tout l'apprentissage qui est faitet, somme toute récolter des résultats économiques aussi affligeants ?
Les ratios économiques entre le travail consenti et les dividendes sont proches du salaire minimum. les grands-maîtres sont-ils réellement dotés de raison ? Lorsqu'ils auront obtenus leur titre, la plupart d'entre eux se retrouveront dans une impasse.... Pour continuer à entretenir non rêves, heureusement qu'il existe encore des aventuriers...... . "
Je n'aurais pas pu écrire mieux et c'est pour ça que pour moi le jeu d'échecs doit rester un loisir, un moyen de favoriser son développement personnel, de développer ses qualités intellectuelles en vue de faire des études et d'obtenir un métier qui permettra au futur adulte de s'épanouir économiquement et socialement.
Le joueur de jeu d'échecs professionnal est sans cesse sur les routes (les tournois, nombreux, durent au moins une semaine). Quid de la famille et des relations sociales ? Des revenus très faibles. Ces aventuriers me font-ils rêver ? Non, je me demande qui a bien pu les envoyer sur cette route sans issue au nom d'un idéal d'absolu. Non, le joueur d'échecs ne peut pas être un gladiateur des temps modernes chargé de faire rêver à son détriment.
"Depuis que le titre de grand-maître est décerné officiellement, la quête du Graal a vu des centaines de milliers de jeunes joueurs s'attaquer à ce défi. In fine, le monde des échecs compte aujourd'hui près de 1300 grands-maîtres.
Le paradoxe du grand-maître pourrait être le suivant si l'on se situe du côté du modèle consumériste dominant : pourquoi tant d'abnégation, de dur labeur ? de travail d'introspection qui demande un effort énorme afin de parvenir à un niveau de maîtrise nécessitant une rationnalisation de tout l'apprentissage qui est faitet, somme toute récolter des résultats économiques aussi affligeants ?
Les ratios économiques entre le travail consenti et les dividendes sont proches du salaire minimum. les grands-maîtres sont-ils réellement dotés de raison ? Lorsqu'ils auront obtenus leur titre, la plupart d'entre eux se retrouveront dans une impasse.... Pour continuer à entretenir non rêves, heureusement qu'il existe encore des aventuriers...... . "
Je n'aurais pas pu écrire mieux et c'est pour ça que pour moi le jeu d'échecs doit rester un loisir, un moyen de favoriser son développement personnel, de développer ses qualités intellectuelles en vue de faire des études et d'obtenir un métier qui permettra au futur adulte de s'épanouir économiquement et socialement.
Le joueur de jeu d'échecs professionnal est sans cesse sur les routes (les tournois, nombreux, durent au moins une semaine). Quid de la famille et des relations sociales ? Des revenus très faibles. Ces aventuriers me font-ils rêver ? Non, je me demande qui a bien pu les envoyer sur cette route sans issue au nom d'un idéal d'absolu. Non, le joueur d'échecs ne peut pas être un gladiateur des temps modernes chargé de faire rêver à son détriment.
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